Une réflexion sur la lumière
À chaque fois que je pense à la vie que je menais avant, je m’étonne de constater à quel point cette période m’apparaît sombre. Non pas en raison des épreuves ou des difficultés que j’ai connues, mais essentiellement parce que j’étais loin, bien loin de MA voie, si loin que je ne l’entrevoyais même pas.
Le noir.
Blackout total.
Ce qui, à bien y penser, était en grande partie lié à mon ignorance.
J’ignorais comment me sentir mieux.
J’ignorais que je POUVAIS me sentir mieux.
Et surtout, j’ignorais qu’il suffisait de FAIRE FACE à mon mal-être pour me sentir mieux.
Pour me sentir MOI.
J’étais là, sur des rails, dans un tunnel que j’avais moi-même creusé, me contentant de me rendre là où il était aisé de me rendre, taisant les questions qui pouvaient rompre cet apparent confort par un « l’année prochaine, ça ira mieux ». Automate de mon propre système, je carburais à la routine.
Jusqu’au jour où mon étincelle de vie s’est réveillée et tout s’est embrasé. Woooffff. Et la lumière fut. J’ai regardé autour de moi et j’ai vu.
J’ai vu que je n’étais pas à ma place.
J’ai vu que, pour trouver ma place, je devais me fier à la flamme intérieure que je venais de découvrir.
J’ai vu qu’au loin, là-bas, il y avait autre chose, et que ce quelque chose m’apparaissait radieux, vibrant, enthousiasmant.
J’ai vu par-delà mon ignorance, par-delà même la connaissance, puisque tout ce qui s’esquissait n’était pas encore, mais POUVAIT être.
J’ai vu en l’obscurité non plus l’impasse, mais l’inconnu et, avec lui, les infinies perspectives de découvertes et d’exploration qui se présentaient ici, juste devant moi.
Pour cela, il me fallait DÉCIDER d’avancer, apprendre à avancer, et avancer.
C’est donc armée d’une petite flamme que j’ai fait mes premiers pas hors du tunnel. Au départ fragile et vacillante, cette lumière s’est renforcée au cours des mois, des années. En ne cessant de croire en sa présence, son existence, j’ai constaté qu’elle prenait de l’ampleur, de l’éclat. À chaque fois, elle m’a guidée là où il était juste d’aller, y compris lorsqu’il m’a fallu surmonter des obstacles.
De vague impression, cette lumière est devenue évidence. Elle était là, en moi, et l’avait toujours été. Jusqu’alors, je l’avais simplement ignorée.
J’ai alors pris conscience de sa nature duelle : visible et invisible.
Invisible par la seule mécanique de notre raison. Visible par nos corps, reliés à nos émotions. Visible par nos cœurs.
Invisible lorsque nous refusons d’ouvrir les yeux sur notre obscurité. Visible lorsque nous affrontons cette même obscurité.
Invisible lorsque nous subsistons à l’extérieur de nous-mêmes. Visible lorsque nous nous tournons vers notre intériorité.
Cette lumière n’est autre que l’amour que nous nous portons et que nous portons à la vie. Elle EST la vie.
La chercher, c’est vouloir sortir des tunnels où nous nous terrons et où nous avançons yeux fermés, par peur de ce qui pourrait advenir, par peur de ce que nous pourrions accomplir, par peur de ce que nous sommes.
La chercher, c’est déjà croire en son existence.
C’est sortir de notre ignorance et croire en NOTRE existence.
C’est croire en la vie.
Linda
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