Notre aventure personnelle, une course de (très) longue durée
« Jamais je ne ferai de marathon ! TROP LONG pour moi !!! » Voici ce que je me disais à 21 ans, quand je faisais partie de l’équipe de cross country de mon école, et qu’on parlait de « ces vieux » qui couraient le marathon (car oui, à l’époque – il y a 15 ans – la course à pied était TRÈS loin d’être aussi pratiquée qu’aujourd’hui. En général, ceux qui passaient sur longue distance le faisaient en « deuxième partie de carrière », après s’être bien usés sur de plus courtes distances).
Donc, à cette époque, le cross country, ça m’allait bien : courte distance, on part à fond et on tient le plus longtemps possible, en crachant tout ce qu’on a dans les tripes. Pas vraiment de stratégie. Seule l’arrivée comptait. Si je reprends le jargon militaire, on pourrait qualifier ça de : « bon truc de bourrin ! ».
Après mes années en école, j’ai continué plus ou moins de courir – moins plutôt que plus – donnant la priorité au boulot et oubliant un temps ce que j’étais (ce que j’aimais). Jusqu’au jour où j’ai décidé de me reprendre en main et de m’y remettre sérieusement. De 2 séances par semaine, je suis passée à 3, puis 4, 5 voire 6. Cette progression s’est faite sur plusieurs années, en parallèle de la nouvelle vie que je construisais, de ces aventures que je réalisais à l’autre bout du monde, de toutes ces choses que j’apprenais et comprenais sur l’existence.
Évidemment, courir permettait de me maintenir indéniablement en bonne forme, compte tenu du niveau d’engagement physique que j’envisageais à chaque nouveau projet. Mais peu à peu, c’est devenu davantage qu’un simple sport. Courir était un véritable mode de vie.
Assez naturellement, j’en suis venue au marathon. C’est le 1er janvier 2016 que j’ai eu le déclic, le « Moi aussi, je vais le faire. Je veux voir ce que c’est. » 4 mois plus tard, 1er mai 2016, je terminais le marathon de Sénart, 3h36. J’ai ADORÉ. Et j’ai compris à quel point ce type d’épreuve représentait d’autant plus tout ce que j’avais vécu jusque là.
Car si pour les compétitions de cross country je ne focalisais que sur l’arrivée, là, c’était différent. Bien sûr on pense à l’arrivée, mais toute la course n’est que pure écoute de soi, un mystérieux dosage entre « je peux aller plus vite » et « je ne dois pas épuiser toutes mes réserves ». Ce qui compte, c’est TOUT le chemin parcouru – entraînement y compris – et pas seulement d’atteindre l’arrivée.
Ce qui compte, c’est l’expérience de ce qui est, à l’instant présent.
Voici comment j’en suis arrivée à considérer la course à pied comme une superbe métaphore au chemin dans lequel je me suis lancé.
Car courir, c’est durer.
Endurer.
Persévérer.
S’écouter.
Faire preuve d’humilité.
Le chemin dont je parle, sollicite exactement ces qualités. C’est un long chemin, que l’on construit au jour le jour : un grand voyage, une association, une entreprise, une famille … Peu importe le projet dès lors qu’il correspond à notre appel intérieur. C’est un chemin où s’entremêlent obstacles et difficultés, où l’on est parfois tenté d’abandonner. Mais c’est un chemin qui nous remplit de joie et d’exaltation à chaque nouvelle étape franchie, à chaque nouvelle victoire, aussi petite soit-elle.
L’essentiel est d’avancer.
Ce chemin, c’est ce que j’appelle notre aventure personnelle.
C’est ce qu’on appelle la vie.
Et aujourd’hui, ce dont je suis certaine, c’est de ne cesser de le poursuivre, non pas pour atteindre l’arrivée, mais par plaisir et besoin d’y apprendre ce que je dois apprendre, d’y apprendre ce que je suis.
Linda, qui court et savoure la Vie !
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