Chemin

Chemin,
Lorsque tu t'effaces, tu m'effraies.

Tu plonges derrière les broussailles
Et me dévoiles mes failles
Failles de savoir
Failles d'espoir
Qu'il me faut combler
En acceptant de plonger.

Au milieu des ronces, des ruines
Sous un ciel gris rempli de bruine
Je m'efforce de transpercer
Le voile de la masse aveuglée
Qui a fini par se taire
Et me demande ce que j'espère
Un monde meilleur ?
Un autre ailleurs ?
Et ils rient et ils se moquent
Et ils crient et ils suffoquent

J'espère le savoir
J'espère l'espoir
Pour le savoir, il me faut continuer
Pour l'espoir, il me faut sinuer
Entre des abîmes obscures
Entre le venin des morsures
Et que s'esquisse l'inexistant chemin
À la lueur de l'éternel matin.

Chemin,
Lorsque tu t'effaces, tu me plais.