"Mon prochain projet, ce sera au ... Kirghizistan !" J'ai pris cette décision à mon retour du Kamchatka. Si vous lisez ma présentation du Kirghizistan, vous ne serez sans doute pas étonné de mon choix ! Ce pays a tout pour me plaire ! C'est ainsi qu'en quelques semaines, je réunissais sport et culture dans mon Odyssée Kirghize.

Pourquoi l'Odyssée ?

Lorsqu'on évoque l'Odyssée, on pense généralement à l'épopée d'Homère qui nous chante les aventures d'Ulysse. Alors, quel rapport avec le Kirghizistan ? Simplement parce que les Kirghizes ont également leur épopée : celle de Manas, héros unificateur des Kirghizes.

L’épopée de Manas est une œuvre littéraire issue de la tradition orale du peuple kirghize, apparue dans le massif du Tian Shan. Elle a été inscrite en 2009 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'UNESCO. Le thème central est la lutte d'indépendance des nomades kirghizes contre les Chinois, sous dynastie mongole, qui les amène à marcher sur Pékin.

C'est pourquoi, en référence aux aventures de Manas que j'espère entendre de la bouche des conteurs traditionnels Kirghizes, les Akyn, j'ai baptisé mon projet "L'Odyssée Kirghize".

Nomade parmi les nomades

Le Kirghizistan, c'est avant tout une culture nomade, fortement liée à la culture équestre. Logiquement, j'aurais dû partir à la découverte de ce pays à cheval. Mais cette fois-ci, je souhaitais associer à mon projet une composante qui me tient à coeur : le sport.

Le sport, c'est une façon de mieux connaître son corps - et de mieux se connaître soi-même - une façon de se recentrer sur soi pour mieux s'ouvrir à l'autre. Et mon sport favori, c'est la course à pied.

Rien de tel que de fouler la terre pour l'écouter et la comprendre.

J'ai donc décidé d'aller de rencontres en rencontres en courant et, comme c'était tout de même un peu long, à vélo également. En bref, en Run & Bike ! J'ai convaincu mon entraîneur de m'accompagner pour que nous puissions alterner course et vélo chaque jour : quand je cours, il est à vélo et vice versa.

L'itinéraire, le voici : Bishkek, Kochkor, Toktogul, Djalal Abad, Kazarman, Song Kuul, Naryn, Kochkor, Bokonbaev, Tamga, Karakol, Bishkek.

Environ 1 600km que je prévois de parcourir en 40 jours. Soit en moyenne chaque jour : 20km en courant puis 20km à vélo à environ 2 000 mètres d'altitude.

C'est ambitieux et je ne vous cache pas que je cherche également à dépasser mes limites au travers de ce projet. Esprit de challenge oblige !

Pour autant, un tel challenge ne s'improvise pas : depuis plus d'un an, j'enchaîne de 5 à 6 entraînements de course à pied par semaine (exception faite quand je voyage 😉) d'au moins une heure.

Rencontrer et partager

Evidemment, ma soif de rencontres et de partage fait partie intégrante de ce voyage ! Sinon, ce ne serait plus un voyage mais juste un défi sportif ! Et en matière de défi sportif, autant s'inscrire dans de vraies compétitions ...

Je coopère ainsi avec une association locale d'écotourisme : l'association franco-kirghize d'écotourisme ou AFKE (que vous pouvez également suivre ici). Cette association, dirigée par Philippe Boizeau, est particulièrement active dans la mise en valeur du patrimoine Kirghize et la protection de la nature.

Philippe Boizeau et les volontaires de l'AFKE

Ensemble, nous avons défini mon itinéraire pour que je puisse rencontrer les acteurs de la vie culturelle et écologique Kirghize. Au programme : fabricants de yourtes, apiculteurs, nomades, musée écotouristique, cuisine locale, pétroglyphes, rangers des réserves ...

Dans un esprit de solidarité avec l'AFKE, je souhaite mettre en valeur le patrimoine culturel et naturel Kirghize.

C'est pourquoi je réaliserai un ensemble de reportages vidéos thématiques, diffusés en ligne sur mon site web, et relayés dans un grand nombre d'écoles françaises grâce au réseau de l'association Parcours le Monde.

En plus d'informer de façon originale les jeunes sur un pays dont on parle peu, mon objectif est également de les inspirer pour un avenir meilleur !

Un grand merci à mes partenaires matériel