« J’étais partie pour raconter la beauté, mais sur mon chemin quelque chose m’a happée : le mystère des Vierges noires,
un secret enfoui dans les pierres et le temps, qui m’a menée bien plus loin que je ne l’avais imaginé… »
L’HISTOIRE
Décembre 2023. L'appel. Je pars en Italie pour une quête que je ne comprends pas encore : trouver la beauté dans un monde qui se défait.
Je décide de parcourir en solitaire le Sentiero Italia, 7000 kilomètres à travers la totalité des montagnes italiennes. L'un des plus longs sentiers de randonnée d'Europe.
Au cœur de l'hiver calabrais, dans un sanctuaire perdu, une Madone me parle : « Tu dois raconter qui je suis. »
Pendant une année entière, au rythme des quatre saisons, mon voyage devient alors initiatique. Dépassement de soi, quête spirituelle, redécouverte du mystère de la Vierge noire et du féminin sacré effacé.
Ce récit est une célébration de l'Italie, de ses traditions oubliées, de son art caché, de ses symboles enfouis dans la pierre et le temps.
Une exploration de la beauté comme chemin de transformation. Et un désir de répondre à la question : que reste-t-il quand tout s’effondre ?
La carte-constellation de mon aventure ✨
Chaque étoile est une rencontre avec une Madone noire.
« La révélation de Polsi tournoie dans mes pas. “ Tu dois raconter qui je suis. “ Mais comment moi, une femme seule sur les routes, pourrais-je porter cette voix ? L’Histoire ne retient que les hommes : pèlerins, saints marcheurs, ermites, moines itinérants… Les femmes sont rares dans les récits de marche mystique.
L’hiver a tout arraché aux arbres. Les feuilles, les oiseaux, les voix. Et pourtant, c’est dans ce presque rien, dans ce monde dénudé, que je vois le plus. Le tronc gris d’un arbre. Les courbures du sentier, au loin. Dépouillée, la forêt me livre ses entrailles.
Je vis à l’heure du soleil et de la lune.
À l’heure du corps.
Un pas après l’autre. Une gorgée d’eau. Une poignée de noisettes. Le poids du sac. Mon souffle qui monte. Qui redescend. Parfois des chevreuils fuient dans les bois, leur arrière-train sautille comme une virgule blanche entre les troncs. Puis la forêt se replie sur son sommeil. Tout fermente. Et mon ventre parle. »
