Je PARCOURs 1200 KILOMètres à vélo à l'aube de l'hiver

 
 
 

En septembre 2011, j’arrive à Atka, le village aléoute le plus isolé de la chaîne aléoutienne. 70 âmes vivent ici, sur cette petite île volcanique. Je souhaite y rencontrer l’authenticité du peuple aléoute, dont j’avais lu des récits. Mais très vite, je fais face à un triste constat : l'acculturation. Ici, c'est un territoire des Etats-Unis et le rouleau compresseur de l’américanisation a dramatiquement écrasé la quasi-totalité de leur mode de vie traditionnel.

L’Alaska face à moi, toutes les possibilités s’offrent à mon imagination. Une seule contrainte : l’approche imminente de l’hiver.

Déçue et en proie à un certain malaise, je décide de revenir sur le continent. L’Alaska face à moi, toutes les possibilités s’offrent à mon imagination. Une seule contrainte : l’approche imminente de l’hiver. Mue par la fibre nomade que l’expérience Tchouktche a réveillée en moi, j’ai besoin de bouger, de sentir mon corps au contact d'une nature forte et sauvage. Je décide de traverser l’Alaska à vélo.

Rapidement, je me procure un vélo, quelques sacoches, des sangles, et j’harnache mon sac de randonnée sur le porte-bagage. Carte en main, je fixe ma destination à Haines, le dernier village le plus au sud de l’Alaska, à 1400 kilomètres de là où je me trouve.

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Et l’émerveillement du voyageur solitaire commence. Sur une route rarement fréquentée, je longe plusieurs des plus beaux parcs naturels d’Alaska, où, au pied des montagnes, la taïga s’étend sans fin. Les premières neiges arrivent et les températures chutent à -15°C. La majorité des infrastructures ferme ses portes. À plusieurs reprises, je dois dormir sous la neige, dans la forêt, espérant que les ours soient déjà remontés dans la montagne. À un rythme d’environ 80 kilomètres par jour, j’atteins ma destination finale en moins de trois semaines.

 

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